Un merci chaleureux à vous tous, particulièrement à ceux d’entre vous qui avez franchi les fragiles ou robustes barrières de la timidité et/ou de la circonspection au point de consacrer de votre temps à un échange marqué des sceaux de l’authenticité, de la sincérité, de la cordialité, de la curiosité.
Je sors de cette expérience :
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enrichie de références nouvelles (artistes, BD, philosophes),
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alimentée autrement par vos interprétations, vos analogies, vos champs lexicaux, ... sans compter les détails et formes graphiques repérés par vous mais jamais par moi.
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fertilisée par le langage de vos corps pour observer : de loin, « vite de près », de biais, statiques, dynamiques, avec une main qui mime, un cou qui se tord, un Kleenex qui se vrille, un œil qui "sur-cille" ou sourcille ou se fixe, un sourire qui se gendarme (ou pas).... J’en suppose que la sensation d’Immersion n’est pleinement servie que si le Regardant s'investit physiquement ; les trompe-l’œil (balbutiants) d’une bulle ou d’un faux-cadre, les perspectives linéaire et curviligne, les effets atmosphériques, l'opposition des styles graphiques.... ne suffisent donc pas
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partant du point 3, c’est le rapport que j’avais (sans y réfléchir) établi entre le Fond et la Forme qui sort étoffé :
Un Tableau parle avec douceur, espièglerie ou tonitruance selon l’œil du Regardant ou son État du moment. Mais si le premier est n’est qu’un Émetteur et le second Récepteur, ce dernier peut aussi être l’Émetteur de ce qu’il reçoit. Le tableau n’est alors qu’un interface entre le Regardant et son lui-même. À "l’artiste", catalyseur de ce dialogue, de devenir ouvrier et ainsi trouver un moyen formel (sans trahir son univers, ce qui me paraît ontologiquement impossible) pour faciliter, intensifier, accélérer cette discussion entre le Regardant et le tableau, et davantage entre le Regardant et son Lui-même via le tableau.
Aussi ai-je eu, durant cette Biennale, qui fonctionne décidément comme un véritable accélérateur au pays du LHC, deux idées totalement inattendues en ce qui concerne ma pratique. Car si les songes en nourrissent le fond, les échanges avec des humains de chair et de sang m’ont fait questionner sur la forme. Me reste donc à travailler !!
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contente, à constater que mon site a engrangé 150 vues en 6 jours, soit autant qu’en 6 semaines habituellement. C’est très prosaïque, mais tellement signifiant.
Merci encore d’avoir consacrer du temps à ces toiles et de m’avoir ouvert d’autres pistes !