Instinctivement, je parviens parfois à dépasser les limites du support qu'est mon châssis à deux dimensions : titiller, redéfinir le support est aussi jubilatoire que de sortir de ses propres ornières, désobéir aux injonctions environnementales. Aussi, les toiles suivantes sont soit triptyque escamotable, soit "tableau -Janus", soit surface peinte faussement réduite par une marge blanche (quand elle est fixée sur un mur blanc), soit toile à accrocher de guingois pour retrouver l'aplomb et l'horizontalité des figures... ou encore (et ceci depuis mars 2018) une "poly-création" : moins un vrai trompe-l'oeil qu'un faux trompe-l'oeil... l'illusion de l'illusion en quelque sorte. |
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Fiche d'identité des tableaux de la Galerie 6 ("Péter les digues")
Titre et/ou description sommaire. | Numéro | Date | Dimensions |
Les acrobaties de l'Alliance. Femmes aux trapèzes. Triptyque escamotable. |
n°023 | Août 2016 | 20x60cm ...x3 |
Dragon menaçant des personnages. Motif au revers. | n°028 | Octobre 2016 | 25x35cm |
Tête de mort et ses marionnettes dans des bulles. Triptyque escamotable. | n°032 | Novembre 2016 | 20x20cm ...x3 |
Personnages comme attirés par un tube. Fausse marge blanche à droite. | n°038 | Janvier 2017 | 54x65cm |
Personnages au repos autour d'un coussin/citrouille. Fausse marge blanche à droite. | n°039 | Janvier 2017 | 38x46cm |
Escalier en colimaçon et sa population. Fausse marge blanche à droite. | n°040 | Février 2017 | 54x65cm |
Deux pleureuses autour du Graal. Tableau de guingois. | n°041 | Février 2017 | 54x65cm |
Femmes excavées et personnage faussement contrit, d'une hypocrisie putride au point d'attirer les mouches : un Satan suppliant. | n°055 | Septembre 2017 | 39x120cm |
Deux grands personnages et des Petites dans les bras desquelles des croix toutes dorées sont enracinées. Diptyque. | n°061 | Février 2018 | 20x60cm ...x2 |
Serrées, empoignées, piétinées...etc. Femme écrasée, enserrée par la force en bracelets. Diptyque, fil de fer, étain soudé. |
n°062 | Mars 2018 | 20x100cm ...x2 |
Atlas ployée sous le poids du mon et de la voute. Femme Atlas dans un décor onirique et spirituel (violet) qui associe lumière et ombre (ombre naturelle), contre-plongée, perspective sphérique. |
n°088 | Septembre 2019 | 30x100cm |
Le confinement sacré des agoraphobes, un sacrifice sans fin ? Femmes sur des balcons surplombant une rue vide et voûtée. Cette toile a été pensée et composée alors que l'avide Covid19 venu apparemment de Chine envahissait l'Europe sidérée, les hôpitaux français thrombosés, les quotidiens confinés et les monomaniaques chaines-TV constamment allumées. Dans ce contexte, en songe, m'apparut une structure architecturale penchée qui ployait et se noyait dans une vaste mer comme une métaphore d'un épanchement de synovie ; le cerveau se serait-il amusé à le retranscrire phonétiquement, pour conjurer l'anxiété conjoncturelle liée au coronavirus, en un épanchement de "sino-vie" ? Quoi qu'il en soit, dans le tableau final, de tous les éléments et objets symboliques initiaux, seule l'étendue d'eau a complètement disparu. |
n°095 | Avril 2020 | 30x100cm |
Tourner le dos à son Fripon Intérieur fragile : décision sage ou puérile ? Personnage en souffrance musculaire, tendineuse, gesticulatoire à force de refuser son Enfant intérieur auquel il tourne le dos. Au contraire, un autre personnage, lové dans une voûte comme un berceau a admis et agi au point que la reconnexion fait que l'Enfant et son sein se confondent. |
n°105 | Juillet 2022 | 30x90cm |