Nonobstant, dans ce mouvement incessant mais arythmique qu'est la vie, quelques Ruptures brusquent Sapiens.

Sont-elles un recommencement aux assises impérissables, fussent-elles terrifiantes ou euphorisantes ? Ou sont-elles un commencement aux perspectives inconnues et pourtant bien réelles ?

Par exemple (toile n°59), quand la Rupture est la liquéfaction du tuteur, que peut envisager celui/celle qui n'est plus "tuté" ? N'a-t-il pas plutôt posture d'attente à adopter : ouvrir ses chakras, fermer ses chagrins, ravaler ses crachats, accueillir en ses mains ?

 

 

Fiche d'identité des tableaux de la Galerie 8 ("Ruptures")

Titre et/ou description sommaire. Numéro Date Dimensions

Liquéfaction du tuteur.
Personnage bleu pantelant soutenu par un bras se liquéfiant.

n°059 Décembre 2017 30x90cm

Vidée mais pas invertébrée.
Trois femmes excavées contenant trois bébés-adultes bleus de trouille.

n°060 Janvier 2018 50x100cm

Aérez, éventez, fleurissez.
Trois femmes écorchées vives, des fleurs (peinture, coton au crochet, fil de fer), des éventails.

n°063 Avril 2018 30x90cm

Main d'un dieu impuissant.
Main de Dieu le Père qui perd son pouvoir sur la mère, l'enfant, les anges, les archanges... dans un décor paradisiaque.

n°065 Mai2018 30x120cm

14_18 : une rupture consommée ?
Pour commémorer l'anniversaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale, la ville de Divonne a notamment organisé une exposition de peinture : 15 toiles, 15 artistes qui devaient respecter un cahier des charges (format, thème...).
Ma toile est mon expression du soldat réduit à de la chair à canon, docile. C’est aussi mon expression de la totale et souffrante mobilisation des civils asservis à la stratégie d’usure. C’est également mon expression du fol espoir, après armistices et traités, de croquer la vie. Mais c’est surtout l’illusion d'une paix durable : le perfide ver du tout nouveau totalitarisme est dans la pomme ; il serpente et enfante(ra) d’Est en Ouest, de l’extrême gauche à l’extrême droite, sur le substrat de crises : crises de l'argent, crises des
Polis, crises des esprits et des mémoires.

n°066 Juillet 2018 80x80cm

Prière de les détacher !... ou de les attacher ?
Femmes de dos, en prière pleine d'un espoir chaleureux, sur un sol en damier qui les mène vers ceux pour lesquels elles compatissent : des personnages moribonds-bleus, attachés.

n°074 Novembre 2018 30x120cm

Prisonnière du regard des autres.
Femme scrutée par un oeil-prison ; personnages naissant de son bras... et non de sa cuisse !

n°075 Décembre 2018 40x80cm

Vidée à se vider.
Femme excavée, décapitée, faisant offrande de son coeur-cerveau.

n°082 Avril 2019 30x120cm
Pour fluidifier  la circulation : quitter le confort de l'œuf ?

Dans un décor mou, une femme mal assise s'épuise à subir les affres de son bras droit "tentaculeux et tripailleux": ses artère et veine font des boucles et des œdèmes ovoïdes habités.

n°087 Août 2019 30x100cm

Et si la béquille devient infirme ?
Femme avec béquilles, elles-mêmes avec béquilles.... béquilles de tissu duveteux, métal, bois, cristal.

n°093 Janvier 2020 20x100cm

Être spectateur ou acteurs du Grand Cirque dans sa matrice morcelée ?
Femme et enfant intrigués par une scène de cirque en forme d'oeuf.

n°094 Février 2020 40X120cm

Flancher/s'épancher sans s'faire couper l'sifflet : droit naturel ou illusion ?
Sifflets volants et architecture coupée et penchée.

n°096 Mai 2020 30x100cm

Le linge sale en famille : magnanimement lavé ou perfidement bazardé ?
Pinces à linge revisitées "larguant" des femmes dégingandées dans un vide structuré. Après sifflets (toile n°096), roulements à billes (toile 93), béquilles (toile 90) et d'autres objets symboliques sur-réels mais encore formellement réalisés en peinture, cette toile est à nouveau polarisée par des "ovnis" de métal, de cette matière comme illustrant l'indestructibilité, la vanité de la lutte, la permanence si contraire à l'idée de vie.

n°097 Juillet 2020 30x100cm

Est-ce cessez d'exister que de perdre sa fonction ?
Personnages dans une structure faite de portes qui perdent leur stricte fonction tant elles ne peuvent être "lockées" du fait de serrures/poignées/loquets défaillants.

n°098 Octobre 2020 30x90cm

C'est quoi la question ?
Méta-humains questionnés par un "au-dessus" tout en courbe et situé en-dessous d'eux ; mais ils sont comme déjà prêts à l'envol. L'idée initiale et son rapide croquis comportaient, en lieu et place de la sphère réfléchissante en bas à droite, une loupe métallique reflétant de face, comme un miroir, le personnage aux omoplates déployées en ailes. Le titre aurait pu être alors "Se mirer à la loupe, ça questionne ? ça élève ? ça chaloupe ?" ; mais c'eut été trop imposé au spectateur le dessein de mon dessin. En tout cas, la disparition de la loupe semble signer la fin de cette "période" marquée par des objets métalliques dont la durabilité m'évoque le besoin de certitude en cette période covidienne d'incertitudes ; peut-être connaîtra-t-elle un rebond servi par une pédale de piano, un marteau, un sécateur, un IPN puisque j'en ai déjà quelques crobards précipités. En l'état, cette toile me semble être une allégorie de l'Indécision ou du Doute ou de la Prudence comme "poids pesants" : les méta-humains, mêmes s’ils semblent arm(atur)és pour un envol de papillon, se questionnent à la vue de cet  "au-dessus" tout en courbe et situé en-dessous d'eux.

n°099 Décembre 2020 30x90cm

Les tentaculo-virus : inspiration spirituelle ou aspiration chtonienne ?
Personnages aux attentes et postures différentes mais tous implantés dans un décor architectural ployé, limité par une coupole et, en vis-à-vis, un volume souterrain.

n°100 Mars 2021 40x120cm
Suivre une Religion ou inventer sa navigation ? Ça dépend du sens de la nef !
Deux grands personnages partiellement hors cadre observent une structure semblable, selon le sens d'accrochage du tableau (il y a en a deux), à une voûte ou à la cale d'un navire.
n°103 Mars 2022 30x120cm

 

 

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